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Le journal intime de Claire: es-tu comme elle?
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Le journal intime de Claire: es-tu comme elle?

Un appel à changer

Dimanche soir, 21h15

Je ne sais pas pourquoi j’ai ouvert ce carnet ce soir. Peut-être parce que j’ai besoin de déposer quelque part ce brouillard qui me submerge. J’ai 38 ans, une carrière que beaucoup envieraient, une belle maison, deux enfants merveilleux… Et pourtant, je me sens perdue. Pas malheureuse, mais pas heureuse non plus. Comme si j’étais coincée dans une pièce sans fenêtres.

Tout à l’heure, j’ai regardé mon reflet dans la salle de bain et je me suis à peine reconnue. Fatiguée, éteinte, presque étrangère à moi-même. Où est passée cette femme pleine de rêves et d’énergie ? Celle qui croyait qu’elle pouvait faire une différence, changer les choses ? J’ai l’impression d’avoir perdu quelque chose d’essentiel en chemin, mais je ne sais pas quoi ni où le chercher.

Lundi matin, 6h30

Encore une nuit blanche. Hugo a fait un cauchemar, et bien sûr, c’est moi qui suis restée à ses côtés jusqu’à ce qu’il se rendorme. Je ne lui en veux pas. Il est encore si petit. Mais après ça, j’ai passé des heures à réfléchir.

Est-ce que je donne trop à tout le monde ? Ou pas assez de moi-même ? Parfois, j’ai l’impression d’être coincée dans un engrenage : une mère qui doit tout gérer, une épouse qui doit être présente, une employée qui doit prouver sa valeur. À quel moment est-ce que je deviens juste Claire ? Est-ce qu’il reste encore quelque chose de moi sous toutes ces couches de responsabilités ?

Mercredi soir, 21h15

Aujourd’hui, j’ai complètement oublié le rendez-vous chez le dentiste de Louise. C’est seulement quand la secrétaire m’a appelé que j’ai réalisé mon erreur. Je me suis sentie tellement coupable. Louise a essayé de me rassurer en me disant que ce n’était pas grave, mais je voyais bien qu’elle était déçue.

C’est comme si ma tête était un ordinateur avec trop de fenêtres ouvertes en même temps. Les tâches domestiques, les plannings des enfants, les attentes de mon manager… Je jongle avec tout ça, et parfois, une balle tombe. Et quand ça arrive, je ne peux pas m’empêcher de me blâmer.

Ce soir, en rangeant la cuisine, j’ai éclaté en sanglots. Pas pour une raison précise, juste cette accumulation. Je me sens seule, même entourée. Et ça, c’est le pire.

Vendredi matin, 8h00

Je suis sortie prendre l’air après avoir déposé les enfants à l’école. J’avais besoin de respirer, de mettre un peu de distance entre moi et cette routine qui me noie. Je me suis assise sur un banc dans le parc et j’ai regardé les feuilles tomber. Pendant un moment, j’ai ressenti une paix étrange. Puis mon téléphone a vibré. Un email du boulot. La magie a disparu aussi vite qu’elle était venue.

Je me demande souvent ce que ce serait de tout arrêter. De dire à mon mari : "On vend tout, on part vivre autrement." Mais est-ce que c’est réaliste ? Est-ce que c’est égoïste ? Je n’arrive même pas à trouver une heure pour moi dans la journée, alors imaginer tout changer semble… impossible.

Samedi matin, 7h00

Aujourd’hui, Louise m’a demandé si je pouvais passer un moment avec elle pour l’aider à préparer un exposé pour l’école. J’étais encore plongée dans mes emails de boulot et je lui ai demandé d’attendre. Quand je suis enfin allée la voir, elle avait déjà fini toute seule. Elle m’a dit : "Ce n’est pas grave, maman." Mais ça m’a brisé le cœur. Je veux être présente pour mes enfants, mais j’ai l’impression que mon esprit est toujours ailleurs.

Est-ce ça la vie d’adulte ? Être tiraillée entre mille choses sans jamais être vraiment là où on veut être ? Je sais que je dois changer, mais je ne sais pas par où commencer.

Dimanche soir, 22h00

J’ai essayé de parler avec mon mari ce soir. Il m’a dit qu’il voyait que je n’étais pas heureuse. Il a raison. Mais ce n’est pas contre lui, ni contre les enfants. C’est comme si quelque chose en moi était décalé, désaligné.

Il m’a demandé ce que je voulais vraiment. J’ai voulu répondre, mais aucun mot ne venait. Je n’en sais rien. J’ai oublié ce que c’est que d’avoir des envies, des rêves.

Mardi matin, 6h15

Encore une nuit où je me suis retournée dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Je ne sais pas combien de temps je peux continuer comme ça. Aujourd’hui, en préparant le petit-déjeuner pour les enfants, j’ai remarqué que je faisais tout machinalement. Tout semble vide, comme si j’avançais dans une vie qui n’était pas la mienne.

En déposant Hugo à l’école, il m’a dit : "Tu as l’air triste, maman." Je lui ai souri pour le rassurer, mais je sentais les larmes monter. Je dois changer, mais comment ?

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Mercredi soir, 22h30

Ce soir, Louise est venue me voir avec un dessin qu’elle avait fait de notre famille. Elle m’a représentée avec un sourire. Ça m’a presque fait rire. Quand est-ce que j’ai souri sincèrement pour la dernière fois ? Je suis fatiguée de faire semblant, fatiguée de me cacher derrière ce masque de "maman parfaite".

Après qu’elle soit allée se coucher, je me suis assise dans le salon avec un thé, en essayant de trouver une réponse à cette question qui me hante : "Qu’est-ce que je veux vraiment ?" Je n’ai toujours pas de réponse.

Jeudi soir, 23h00

Aujourd’hui, après avoir couché les enfants, je me suis laissée porter par YouTube, cherchant une vidéo, un conseil, une lumière dans ce tunnel. Et c’est là que j’ai trouvé une vidéo d’un homme nommé Éric Barzin. Il parlait de réalignement, d’harmonie, de retrouver un équilibre en soi.

Il a dit quelque chose qui m’a frappée : "Pour changer le monde autour de vous, commencez par vous réaligner avec ce qui compte vraiment pour vous." C’était comme un électrochoc. Je passe tellement de temps à m’occuper de tout et de tout le monde, mais jamais de moi.

Il propose un bilan gratuit sur son site, VivrePlus.net, pour aider à clarifier ce qu’on veut et ce qu’on peut changer. Je ne sais pas encore si je vais le faire, mais l’idée m’a touchée. Peut-être que c’est le premier pas dont j’ai besoin.

Samedi matin, 9h30

Hier soir, j’ai fini par m’inscrire sur le site VivrePlus.net. Le bilan m’a déjà posé des questions simples, mais si puissantes. Une m’a particulièrement marquée : "Qu’est-ce qui vous rend vraiment heureuse aujourd’hui ?" Je n’avais pas de réponse immédiate.

Je sens que ce n’est que le début. Ce bilan m’offre une clarté que je n’avais pas eue depuis des années. Je vais le continuer, pas pour tout changer d’un coup, mais pour apprendre à me retrouver, un pas à la fois.

Dimanche soir, 22h45

J’ai passé une partie de la journée à répondre à quelques questions du bilan. C’était plus intense que je ne le pensais. Par exemple : "Quels aspects de votre vie reflètent vos valeurs profondes ?" J’ai été bloquée pendant plusieurs minutes.

Je me suis rendu compte que je ne savais même plus vraiment quelles sont mes valeurs. En grandissant, je savais ce qui comptait pour moi : la liberté, la créativité, le respect de la nature. Mais aujourd’hui ? Mon quotidien ne reflète rien de tout ça. Il est fait de compromis et d’obligations.

En écrivant cela, j’ai ressenti un mélange de tristesse et de soulagement. Tristesse parce que j’ai laissé ces valeurs s’éteindre. Soulagement parce qu’au moins maintenant, je vois ce qui manque.

Lundi soir, 21h30

Aujourd’hui, j’ai répondu à une autre série de questions, et l’une d’elles m’a vraiment touchée : "Que pouvez-vous changer dans votre vie pour retrouver un peu plus de joie ?"

J’ai écrit : "Prendre du temps pour moi." Mais en réfléchissant, je me suis demandé pourquoi je n’arrive pas à le faire. Qu’est-ce qui m’empêche de simplement m’accorder une heure pour lire, pour peindre, ou même pour ne rien faire ?

Je crois que j’ai peur. Peur de paraître égoïste, peur de ne pas être à la hauteur des attentes de tout le monde. Mais en écrivant cette réponse, j’ai réalisé que ce temps pour moi n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Si je veux être présente pour mes enfants, pour mon mari, pour les choses qui comptent vraiment, je dois commencer par être présente pour moi-même.

Mardi matin, 7h00

Ce matin, en me levant, je me suis sentie un peu différente. Pas transformée, mais plus légère. Comme si, pour la première fois depuis longtemps, j’avais une direction.

Le bilan m’a montré que tout est interconnecté : ma fatigue, mes frustrations, mon sentiment de vide. Mais il m’a aussi donné un espoir : si tout est lié, alors en changeant un aspect, je peux influencer le reste.

J’ai pris une décision aujourd’hui. Pendant 30 minutes chaque soir, je ferai quelque chose rien que pour moi. Hier, j’ai ressorti mes pinceaux et j’ai peint un peu. Ce n’était pas parfait, mais ça m’a fait du bien.

C’est étrange : ces petites actions, ces petites questions du bilan, elles me donnent l’impression de retrouver une partie de moi que j’avais oubliée.

Mercredi soir, 22h15

J’ai presque fini le bilan, et ce soir, j’ai pris le temps de relire mes réponses. C’est fou comme en quelques jours, ma perception de ma vie a déjà changé.

Une des dernières questions m’a profondément marquée : "Si vous pouviez écrire une lettre à votre futur vous, que lui diriez-vous ?" J’ai écrit une lettre où je me promettais d’être plus douce avec moi-même, de ne plus m’oublier au milieu des responsabilités, et surtout, de toujours chercher ce qui a du sens.

Je ressens une clarté nouvelle. Tout ne changera pas du jour au lendemain, je le sais. Mais ce bilan m’a donné un point de départ. Une lumière dans ce brouillard où je me perdais depuis trop longtemps.

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